3099175563 eea185e8ecDécouvrons les forces du modèle organisationnel de l'OpenSource

 

Au-delà des 4 grandes libertés de l'opensource : 

  • la liberté d'utiliser le logiciel
  • la liberté de copier le logiciel
  • la liberté d'étudier le logiciel
  • la liberté de modifier le logiciel et de redistribuer les versions modifiées

Ceci conduit automatiquement à confier le développement à une communauté davantage qu'à une équipe. La communauté est composée :

  • d'utilisateurs
  • de contributeurs : ceux qui part leurs remarques, propositions, tests, développements ou financement font avancer le projet
  • de commiteurs : ceux qui décident d'intégrer ou non le travail des contributeurs

BOSS opensourcesustainability

L'intéressant dans ce modèle est que le pouvoir de décision dont disposent les commiteurs est basé sur la méritocratie, la do-ocratie. Pour faire simple, plus un individu réalise de tâches concrêtes (la qualité de réalisation joue aussi en plus de la quantité), plus il est reconnu par ses pairs qui lui confieront le pouvoir. Le pouvoir n'est donc pas basé sur le poste qu'occupe un individu mais sur ses réalisations.

Même si tout ceci est financé, ce ne sont pas les financeurs qui ont le pouvoir de décision dans le projet.  La gouvernance par les ressources (don de temps, d'argent) est totalement séparée, indépendante de la gouvernance par l'expertise. C'est ce qui confère à l'Open Source son originalité et, sans doute, sa performance. Ainsi, selon moi, les projets sont moins soumis aux querelles et aux freins nés d'intérêts divergents. Ils restent ainsi davantage fidèles à leur "esprit originel". Ceci limite la jalousie entre contributeurs, les guéguerres de pouvoir.

Du côté des contributeurs, ce modèle est très reconnaissant, un moteur de la performance bien plus puissant et durable que l'argent. Ainsi les contributeurs s'agrègent d'eux-mêmes.

ELbX5rUXYAUAqS4On retrouve aussi parmi les grandes forces du modèle organisationnel de l'OpenSource :

  • La transparence qui permet de déployer l'intelligence collective et peut-être une sécurité intrinséque, inhérente (tout le monde contrôle tout le monde)
  • La collaboration
  • L'intégration en continue des développements
  • L'animation de la communauté
  • L'auto-ogranisation
  • La forte culture de l'écrit (le codage est écrit et les membres des communautés sont dispersés dans le monde, éloignés)

L'efficacité n'est plus à prouver si bien que de nombreuses entreprises (Zalando, Microsoft, ...) décident d'utiliser ce modèle pour leurs projets en interne. On ne parle donc plus d'OpenSource puisque cela reste à l'intérieur d'une entreprise mais d'InnerSource.

Cet article a été rédigé en mélangeant des infos recueillies lors de la conférence de Vincent Picavet lors du Paris Open Source Summit 2019.